Café de Chinitas

Federico García Lorca

Chansons et poèmes accompagnés à la guitare

le samedi 5 mars 2016 à 15h
Médiathèque André Malraux – Strasbourg

Marie Noële Vidal, contralto
Judith De la Asunción, guitare

“ C’était la peine même qui chantait derrière un sourire… ”
– Federico García Lorca

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Las Morillas de jaen, Zorongo, Duermete ninito mio, Las tres hojas, Romance de Don Boyso, Nana de Sevilla, Anda Jaleo, El café de Chinitas…
Ces chansons andalouses, Federico les apprend des lèvres de son père et de sa tante Isabel, qui savent si bien les fredonner en s’accompagnant à la guitare. Il y a aussi une petite taverne sous les murs de l’Alhambra, où Federico se laisse envoûter et surtout prend des notes !
Une voix d’alto et une guitare se rencontrent autour des poèmes et des chansons de Federico García Lorca infiniment touchantes et vivantes, inspirées du cante jondo, « chant profond » andalou qui a bercé son enfance à Grenade.

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Federico García Lorca connaissait bien les courants musicaux de l’époque, il était l’ami de Manuel de Falla et fréquentait les artistes d’avant-garde de l’Espagne d’avant-guerre (guerre civile espagnole). Cependant, cette collection de chansons est d’une nature et d’une origine très différentes ; elle est le reflet de la forte influence qu’il a reçu du folklore populaire dans lequel il a baigné pendant son enfance. Cette musique est arrivée jusqu’à lui directement, du peuple, car il a été élevé dans un milieu rural, au milieu des servantes, des ouvriers et des agriculteurs de Fuentevaqueros.
Certaines de ces chansons, par leur texte, remontent au Moyen-Âge et peuvent être l’ancêtre de la forme musicale développée dans la musique espagnole appelée « romance » (composition poétique à caractère épique). D’autres chansons ont des racines andalouses, qui se dévoilent dans la rythmique et dans les cadences.
L’ensemble du programme nous plonge dans l’enfance du poète ; il met en contraste rythmes animés et textes joyeux avec des thèmes dramatiques et des berceuses tristes. Cette sélection de chansons populaires nous aide par leur intensité à dévoiler une partie de la complexité du personnage de García Lorca.
– Judith De la Asunción

« Mon état d’esprit est toujours joyeux et rêver ne présente aucun danger pour moi. »

« L’abîme et le rêve c’est dans la réalité de ma vie que je les crains, dans l’amour, dans la rencontre quotidienne d’autrui. C’est cela qui est terrible et fantastique. »

«… J’ai le plus grand mal à soutenir une conversation ordinaire, parce que mes mots et mes yeux sont ailleurs : ils sont dans l’immense bibliothèque que personne n’a lue, dans une lumière infiniment fraîche, dans un pays où les gens dansent avec un seul pied… »

- Federico García Lorca